Chords for « doXa », la série qui manipule les sondages | Plus Près De Toi

Tempo:
111 bpm
Chords used:

Abm

E

Ab

B

G

Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
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« doXa », la série qui manipule les sondages | Plus Près De Toi chords
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Je vais vous dire les choses les yeux dans les yeux.
J'ai rencontré à la fois des directeurs d'instituts,
pour donc le directeur d'institut Sophrès, des personnes du service politique de Harris Interactive,
qui m'ont donné tout le discours un peu langue [Abm] de bois sur les sondages,
et derrière je suis allé rencontrer les petites mains,
c'est-à-dire les gens qui font les études eux-mêmes,
qui sous-traitent et qui appellent les gens au téléphone,
écrivent les chiffres, oui, non, etc.
et qui me disaient comment dans la chaîne de commandement,
parfois il pouvait y avoir des gens notamment qui s'arrangent un peu avec la réalité,
c'est de là que j'ai tiré cette scène où Arthur invente complètement un focus group,
puisque c'est une scène qu'on m'a racontée,
plutôt que de réunir cinq personnes un samedi,
d'enregistrer leur conversation pendant trois heures en train de parler d'un yaourt,
pendant une heure on écrit les trucs dans son coin,
et puis on extrait les citations clés,
et on remet le rapport à son supérieur, et c'est beaucoup plus rapide.
Est-ce que vous, intimement, vous pensez que lorsqu'on s'aperçoit que la majorité pense quelque chose,
ça nous fait penser différemment nous-mêmes ?
Vous me regardez donc je me sens concerné.
Moi j'ai pas l'habitude forcément de suivre les grands courants de pensée,
mais ça c'est un point de vue très personnel.
Est-ce que vous vous situez par rapport à ça ?
Au contraire, est-ce que vous avez l'impression que ça change quelque chose,
notre façon de penser suivant ce qu'a l'air de penser la majorité ?
Même pour s'opposer.
Oui, c'est sûr que l'instinct grégaire est extrêmement présent,
en particulier en politique.
Il y a deux effets qui sont censés se contrebalancer dans [N] les sondages.
Il y a un effet qu'en anglais, puisque c'est né aux Etats-Unis, le sondage politique,
il y a l'effet bandwagon, l [Ab]'effet wagon,
c'est-à-dire que quand vous avez un candidat qui commence à marcher,
tout le [N] monde va se mettre à voter pour lui parce qu'il se dit
« bon, finalement ça marche, autant être dans le courant qu'il fonctionne »
et vous êtes censé avoir l'effet underdog,
qui est l'effet, en gros, la sympathie pour l'outsider,
qui est de dire « quand un candidat est complètement marginalisé,
on va voter par lui par sympathie »
mais en fait le deuxième effet n'a jamais été prouvé.
[Abm] Tout ce qu'on observe, c'est qu'en général, quand un candidat s'impose dans les mentalités,
ça commence à devenir inévident,
on a ce fameux [N] refrain du « vote utile à chaque élection »
ça sert à rien de voter pour lui parce que les sondages disent que,
mais ce que DOXA essaie de rappeler, c'est que les sondages, ce sont des constructions,
c'est des artefacts, derrière des sondages, il y a des gens,
il y a des humains, il y a des intérêts, et ça ne sort pas de nulle part.
Comment est-ce que vous avez pensé la réalisation ?
Depuis le début, l'idée c'est de montrer Arthur comme étant un personnage
qui est un peu une métaphore de notre société,
qui est en permanence abreuvée de chiffres et de statistiques
pour essayer de prendre des décisions,
et donc l'idée, quand j'ai rencontré Olivier,
c'était d'essayer de mettre en forme ces obsessions-là, ces chiffres,
dans le décor en permanence.
A la base, ça devait [B] être des images en [Abm] surimpression,
et en fait, quand on a discuté avec [G] Olivier,
Olivier a dit « mais en fait ça va être moche,
dans deux ans ça va être démodé ces histoires de [N] surimpression,
donc du coup, pourquoi ne pas utiliser des chiffres qui sont dans le décor ?
»
Bon, je crois que t'as [E] été un peu plus diplomatique que jamais.
J'ai entendu, on sent qu'il y a une [Abm] vraie tension.
« Moche » c'était
Non, j'ai dit « pire » même.
Ouais.
Nul, il a dit que c'était nul.
Et donc du coup, finalement, on a décidé que c'était finalement plus intéressant
de ne faire ressortir les chiffres que dans le décor quotidien,
donc dans son gâteau, sur son plateau repas,
il fait des frites avec son ketchup,
enfin il fait une courbe avec son ketchup [E] sur son plateau,
ce genre de choses, pour montrer que les chiffres étaient toujours là,
et que effectivement, aussi dans notre réalité,
les chiffres sont là constamment.
Vous, vous avez des horloges un peu partout,
vous avez des indicateurs,
on est de plus en plus dans la mesure en permanence de ce qu'on fait au quotidien aussi,
parce qu'on a de moins en moins de boussoles idéologiques
et peut-être aussi spirituelles pour savoir
Key:  
Abm
123111114
E
2311
Ab
134211114
B
12341112
G
2131
Abm
123111114
E
2311
Ab
134211114
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Je vais vous dire les choses les yeux dans les yeux.
J'ai rencontré à la fois des directeurs d'instituts,
pour donc le directeur d'institut Sophrès, des personnes du service politique de Harris Interactive,
_ qui m'ont donné tout le discours un peu langue [Abm] de bois sur les sondages,
et derrière je suis allé rencontrer les petites mains,
c'est-à-dire les gens qui font les études eux-mêmes,
qui sous-traitent et qui appellent les gens au téléphone,
écrivent les chiffres, oui, non, etc.
et qui me disaient comment dans la chaîne de commandement,
parfois il pouvait y avoir des gens notamment qui _ s'arrangent un peu avec la réalité,
c'est de là que j'ai tiré cette scène où Arthur invente complètement un focus group,
puisque c'est une scène qu'on m'a racontée,
plutôt que de réunir cinq personnes un samedi,
d'enregistrer leur conversation pendant trois heures en train de parler d'un yaourt,
pendant une heure on écrit les trucs dans son coin,
et puis on extrait les citations clés,
et on remet le rapport à son supérieur, et c'est beaucoup plus rapide.
Est-ce que vous, intimement, vous pensez que lorsqu'on s'aperçoit que la majorité pense quelque chose,
ça nous fait penser différemment nous-mêmes ?
Vous me regardez donc je me sens concerné.
Moi j'ai pas l'habitude forcément de suivre les grands courants de pensée,
mais ça c'est un point de vue très personnel.
Est-ce que vous vous situez par rapport à ça ?
Au contraire, est-ce que vous avez l'impression que ça change quelque chose,
notre façon de penser suivant ce qu'a l'air de penser la majorité ?
Même pour s'opposer.
Oui, c'est sûr que l'instinct grégaire est extrêmement présent,
en particulier en politique.
Il y a deux effets qui sont censés se contrebalancer dans [N] les sondages.
Il y a un effet qu'en anglais, puisque c'est né aux Etats-Unis, le sondage politique,
il y a l'effet bandwagon, l [Ab]'effet wagon,
c'est-à-dire que quand vous avez un candidat qui commence à marcher,
tout le [N] monde va se mettre à voter pour lui parce qu'il se dit
« bon, finalement ça marche, autant être dans le courant qu'il fonctionne »
et vous êtes censé avoir l'effet underdog,
qui est l'effet, en gros, la sympathie pour l'outsider,
qui est de dire « quand un candidat est complètement marginalisé,
on va voter par lui par sympathie »
mais en fait le deuxième effet n'a jamais été prouvé.
[Abm] Tout ce qu'on observe, c'est qu'en général, quand un candidat s'impose dans les mentalités,
ça commence à devenir inévident,
on a ce fameux [N] refrain du « vote utile à chaque élection »
ça sert à rien de voter pour lui parce que les sondages disent que,
mais ce que DOXA essaie de rappeler, c'est que les sondages, ce sont des constructions,
c'est des artefacts, derrière des sondages, il y a des gens,
il y a des humains, il y a des intérêts, et ça ne sort pas de nulle part.
Comment est-ce que vous avez pensé la réalisation ?
Depuis le début, l'idée c'est de montrer Arthur comme étant un personnage
qui est un peu une métaphore de notre société,
qui est en permanence abreuvée de chiffres et de statistiques
pour essayer de prendre des décisions,
et donc l'idée, quand j'ai rencontré Olivier,
c'était d'essayer de mettre en forme ces obsessions-là, ces chiffres,
dans le décor en permanence.
A la base, ça devait [B] être des images en [Abm] surimpression,
et en fait, quand on a discuté avec [G] Olivier,
Olivier a dit « mais en fait ça va être moche,
dans deux ans ça va être démodé ces histoires de [N] surimpression,
donc du coup, pourquoi ne pas utiliser des chiffres qui sont dans le décor ?
»
Bon, je crois que t'as [E] _ été un peu plus diplomatique que jamais.
J'ai entendu, on sent qu'il y a une [Abm] vraie tension.
« Moche » c'était_
Non, j'ai dit « pire » même.
Ouais.
Nul, il a dit que c'était nul.
Et donc du coup, finalement, on a décidé que c'était finalement plus intéressant
de ne faire ressortir les chiffres que dans le décor quotidien,
donc dans son gâteau, sur son plateau repas,
il fait des frites avec son ketchup,
enfin il fait une courbe avec son ketchup [E] sur son plateau,
ce genre de choses, pour montrer que les chiffres étaient toujours là,
et que effectivement, aussi dans notre réalité,
les chiffres sont là constamment.
Vous, vous avez des horloges un peu partout,
vous avez des indicateurs,
on est de plus en plus dans la mesure en permanence de ce qu'on fait au quotidien aussi,
parce qu'on a de moins en moins de boussoles idéologiques
et peut-être aussi spirituelles pour savoir

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