Chords for Geogres Brassens - Très belle interview audio rare

Tempo:
125.45 bpm
Chords used:

E

Ab

Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
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Geogres Brassens - Très belle interview audio rare chords
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Oui, vous n'avez pas eu d'enfant ?
Non, ça je m'en réjouis, mon père non plus ne voulait pas d 'enfant.
Mais si vous n'avez pas eu d'enfant, c'est peut-être aussi pour prouver qu'on n'est pas sur Terre uniquement pour reproduire l'espèce.
Il y a un peu de ça, il y a un peu aussi que je ne tenais pas que le monde tel qu'il est ne me convient pas.
Il continue de ne pas mieux me convenir qu'il ne me convenait à 20 ans ou 25 ans.
Maintenant je le montre moins, je milite moins si vous voulez parce que je n'y crois pas.
Mais il vous convient encore moins ?
Il me convient encore moins qu'avant, oui.
Vous avez le sentiment qu'il n'y a pas de place dans ce monde là pour un homme comme vous ?
Si, il y a cette place.
Comme vous ?
Elle va peut-être y être, non, je pense qu'elle peut y être, pour le moment non, mais d'ici là je crois qu'il y en a pour un bout de temps.
Je pense que ça peut quand même se faire un jour ou l'autre, je ne suis pas complètement désespéré.
Je crois que ça s'entend dans mes chansons, je ne suis pas [E] désespéré.
Ceux qui me disent misanthrope, misogyne [N] ou désespéré, tout ça, ce sont des pessimistes, ce sont des comiques.
Je ne suis pas désespéré.
Je fais semblant de contester complètement le monde et de dire qu'il n'y a pas d'espoir, mais je pense qu'il y en a un petit quand même.
Je crois qu'on a eu une chance de s'en sortir, mais pas pour tout de suite.
Et cependant, étant donné la hauteur de vos préoccupations, la guerre de 14-18, etc.,
vous donnez le sentiment d'avoir pensé le monde moderne tout entier.
Alors, je vais vous demander, c'est une question un peu bizarre, est-ce que vous avez beaucoup voyagé à l'étranger ?
Non, en dehors de
Vous voyez, mon plus grand voyage a consisté à partir de Sète pour venir à Paris.
Ça a été mon plus grand voyage, et c'est un voyage que je continue souvent de faire.
Vous savez, le soir, quand il arrive, c'est rare, d'ailleurs, je m'endors assez facilement, mais je me revois toujours.
La première fois que je suis venu à Paris, je suis venu au moment de l'exposition coloniale en 1931.
Je me vois dans ce train avec ces vieilles locomotives, je me vois partir pour Paris, puis je me vois chaque année revenir aux vacances.
C'est pour ça que j'aime tant Paris, parce que j'y suis venu pendant presque toutes les vacances.
C'est vous dire que j'avais commencé de bonne heure, mais je n'aime assez peu le voyage.
Parce qu'en imagination, je fais à peu près ce que je veux, et alors ça me suffit comme voyage.
Je vais assez loin, beaucoup moins loin qu'il n'y paraît dans mes chansons, mais en imagination, comme je suis un petit peu, quand même, un peu folingue, quoi.
Disons le
je
Ça ne vous prive pas de ne pas connaître la planète ?
Non, pas trop, surtout dans l'état actuel où elle est.
Nous sommes bien d'accord que les thèmes abordés dans les chansons, c'est quelque chose de superficiel par rapport à leur contenu véritable.
Mais enfin, puisque là
Superficiel, non, c'est très important pour moi les thèmes, parce que j'ai quand même réfléchi.
Je veux vous le dire à vous, j'espère que ça ne sortira pas d'ici.
Je veux vous le dire à vous aussi, quand même, j'ai réfléchi à la mort, j'ai réfléchi à tous ces thèmes, j'ai réfléchi au profit, j'ai réfléchi à ces histoires d'engagement, à tout ça, à la guerre, à la paix, j'ai réfléchi à tout ça.
En réalité, je n'ai pas de solution collective.
Vous pensez bien que si j'avais une solution collective, j'aurais posé ma guitare et je militerais.
C'est parce que je ne crois pas aux solutions collectives que je me vois en affaire des chansons.
Je crois qu'avec mes chansons, je peux apporter un petit peu de plaisir esthétique à certaines oreilles, pas trop difficile et pas non plus trop bouchées.
Quand j'étais petit, je vous imaginais, à travers les chansons, évidemment, à travers l'imaginaire qui est transporté par les chansons, et à travers l'imaginaire aussi pour quelqu'un qui est jeune.
Je vous imaginais dans des endroits incroyables, dans des vieilles rues de Paris, c'est le bistrot, c'est les chats aussi.
Oui, mais ça j'habitais à l'impasse Florimont, qui existe toujours d'ailleurs.
Et c'était ça, c'était une espèce de taudis.
Puis Gibraltar, mon squatter, habite maintenant et a transformé.
Mais c'était un taudis, c'était un véritable taudis.
C'était les trucs qu'on était en train de démolir à tort d'ailleurs aujourd'hui, où on était très bien dedans.
On avait ni l'eau, ni le gaz, ni l'électricité, vous voyez ça d'ici.
C'est à un des premiers cachets que j'ai installé l'eau, le gaz et l'électricité.
Mais c'est pas un petit sort de gloire, je ne suis pas en train de me vanter là, c'était tout naturel.
J'ai un sens de l'inconfort moi tout à fait exceptionnel.
Je me fous complètement du confort.
Et vous voyez ma maison est installée, quelqu'un est venu me dire, tiens Brassens, t'es installé comme un petit bourgeois.
D'une part c'est pas moi qui est installé dans cette maison, c'est ma vieille amie Pupchun qui m'a installé la maison.
Je ne m'en suis pas occupé, sinon moi les murs ne seraient pas en blanc.
Moi je n'aime que le blanc comme couleur sur les murs, d'abord ça donne de la lumière.
Et puis c'est tout, j'aurais des bouquins, des disques et du matériel un peu sophistiqué, encore un mois à la mode.
Ah oui, vous en avez besoin pour votre travail.
Oui et puis j'aime jouer avec ces machins là.
C'est très agréable.
J'aime jouer avec les magnétophones.
C'est beau l'électronique pour un musicien.
En dehors du fait que je suis musicien, j'aime [Ab] beaucoup ça.
Je regrette même de faire ce que je fais parce que ça m'aurait passionné ça.
D'être un technicien de l'acoustique.
Oui, ça m'aurait assez plu.
Beaucoup oui.
Pas seulement de l'acoustique, d'autres choses aussi.
Un technicien.
Un technicien ça m'aurait assez plu.
Mécano j'en ai eu, je vous les montrerai si vous voulez, je les ai tous les mécanos.
Oui, vous n'en parlez jamais.
J'aimerais assez si [N] vous voulez, la science.
Ah bon, mais ça n'apparaît jamais dans vos chansons.
Oui mais ça n'apparaît pas parce que ce n'est pas fait pour mes chansons.
On m'apprend pour un pince-fesse, pour un buveur de pinard, pour un type qui a faim gourmet, tout ça je ne suis rien de tout ça bien sûr.
Pourquoi un faim gourmet ?
Parce que les gens pensent que j'aime me trouver devant du bon pain de campagne, avec du bon vin, des trucs comme ça, c'est pas vrai du tout.
En réalité je m'en fous complètement.
Je suis comme vous, je me tape un sandwich ou n'importe quoi, ça m'est égal.
Je suis plutôt frégivore et végétarien finalement de nature.
Key:  
E
2311
Ab
134211114
E
2311
Ab
134211114
E
2311
Ab
134211114
E
2311
Ab
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Oui, vous n'avez pas eu d'enfant ?
Non, _ ça je m'en réjouis, mon père non plus ne voulait pas d _ _ _ _ 'enfant.
Mais si vous n'avez pas eu d'enfant, c'est peut-être aussi pour _ prouver qu'on n'est pas sur Terre uniquement pour reproduire l'espèce.
Il y a un peu de ça, il y a un peu aussi que je ne tenais pas que le monde tel qu'il est ne me convient pas.
_ _ Il _ _ _ continue de ne pas mieux me convenir qu'il ne me convenait à 20 ans ou 25 ans.
Maintenant je le montre moins, je milite moins si vous voulez parce que je n'y crois pas.
Mais il vous convient encore moins ?
Il me convient encore moins qu'avant, oui.
Vous avez le sentiment qu'il n'y a pas de place dans ce monde là pour un homme comme vous _ ?
Si, il y a cette place.
Comme vous ?
Elle va peut-être y être, non, je pense qu'elle peut y être, pour le moment non, mais d'ici là je crois qu'il y en a pour un bout de temps.
Je pense que ça peut quand même se faire un jour ou l'autre, je ne suis pas complètement désespéré.
Je crois que ça s'entend dans mes chansons, je ne suis pas [E] désespéré.
Ceux qui me disent _ misanthrope, misogyne [N] ou désespéré, tout ça, ce sont des pessimistes, ce sont des comiques.
Je ne suis pas désespéré.
Je fais _ semblant de _ _ _ _ _ contester complètement le monde et de dire qu'il n'y a pas d'espoir, mais je pense qu'il y en a un petit quand même.
Je crois qu'on a eu une chance de s'en sortir, mais pas pour tout de suite. _ _ _
Et cependant, étant donné la hauteur _ de vos préoccupations, la guerre de 14-18, etc.,
vous donnez le sentiment d'avoir _ _ pensé le monde moderne tout entier.
Alors, je vais vous demander, c'est une question un peu bizarre, est-ce que vous avez beaucoup voyagé à l'étranger ?
Non, en dehors de_
Vous voyez, mon plus grand voyage a consisté à partir de Sète pour venir à Paris.
Ça a été mon plus grand voyage, et c'est un voyage que je continue souvent de faire.
Vous savez, le soir, quand il arrive, c'est rare, d'ailleurs, je m'endors assez facilement, mais je me revois toujours.
La première fois que je suis venu à Paris, je suis venu au moment de l'exposition coloniale en 1931.
Je me vois dans ce train avec ces vieilles locomotives, je me vois partir pour Paris, puis je me vois chaque année revenir aux vacances.
C'est pour ça que j'aime tant Paris, parce que j'y suis venu pendant presque toutes les vacances.
_ C'est vous dire que j'avais commencé de bonne heure, _ mais je n'aime assez peu le voyage. _ _
_ Parce qu'en imagination, je fais à peu près ce que je veux, et alors ça me suffit comme voyage.
Je vais assez loin, beaucoup moins loin qu'il n'y paraît dans mes chansons, mais en imagination, comme je suis un petit peu, quand même, un peu folingue, quoi.
_ _ _ Disons le_
je_
Ça ne vous prive pas de ne pas connaître la planète ?
Non, pas trop, surtout dans l'état actuel où elle est. _ _
Nous sommes bien d'accord que les thèmes abordés dans les chansons, c'est quelque chose de superficiel par rapport à leur contenu véritable.
Mais enfin, puisque là_
Superficiel, non, c'est très important pour moi les thèmes, parce que j'ai quand même réfléchi.
Je veux vous le dire à vous, j'espère que ça ne sortira pas d'ici.
_ Je veux vous le dire à vous aussi, quand même, j'ai réfléchi à la mort, j'ai réfléchi à tous ces thèmes, j'ai réfléchi au profit, j'ai réfléchi à ces histoires d'engagement, à tout ça, à la guerre, à la paix, j'ai réfléchi à tout ça.
En réalité, je n'ai pas de solution collective.
Vous pensez bien que si j'avais une solution collective, j'aurais posé ma guitare et je militerais.
C'est parce que je ne crois pas aux solutions collectives que je me vois en affaire des chansons.
Je crois qu'avec mes chansons, je peux apporter un petit peu de plaisir esthétique à certaines oreilles, pas trop difficile et pas non plus trop bouchées. _
_ Quand _ j'étais petit, je vous imaginais, à travers les chansons, évidemment, à travers l'imaginaire qui est transporté par les _ chansons, et à travers l'imaginaire aussi pour quelqu'un qui est jeune.
Je vous imaginais dans des endroits incroyables, dans des vieilles rues de Paris, c'est le bistrot, c'est _ _ les chats aussi.
Oui, mais ça j'habitais à l'impasse Florimont, qui existe toujours d'ailleurs.
_ _ Et c'était ça, c'était une espèce de taudis.
_ Puis Gibraltar, mon squatter, habite maintenant et a transformé.
Mais c'était un taudis, c'était un véritable _ taudis.
C'était les trucs qu'on était en train de démolir à tort d'ailleurs aujourd'hui, où on était très bien dedans.
_ On avait ni l'eau, ni le gaz, ni l'électricité, vous voyez ça d'ici. _ _
C'est à un des premiers cachets que j'ai installé l'eau, le gaz et l'électricité.
_ _ _ _ _ Mais c'est pas un petit sort de gloire, je ne suis pas en train de me vanter là, c'était tout naturel.
J'ai un sens de l'inconfort moi tout à fait _ exceptionnel.
Je me fous complètement du confort.
Et vous voyez ma maison est installée, quelqu'un est venu me dire, tiens Brassens, t'es installé comme un petit bourgeois.
D'une part c'est pas moi qui est installé dans cette maison, c'est ma vieille amie Pupchun qui m'a installé la maison.
Je ne m'en suis pas occupé, sinon moi les murs ne seraient pas en blanc.
Moi je n'aime que le blanc comme couleur sur les murs, d'abord ça donne de la lumière. _
Et puis c'est tout, j'aurais des bouquins, des disques et du matériel un peu sophistiqué, encore un mois à la mode.
Ah oui, vous en avez besoin pour votre travail.
Oui et puis j'aime jouer avec ces machins là.
C'est très agréable.
J'aime jouer avec les magnétophones.
C'est beau l'électronique pour un musicien.
En dehors du fait que je suis musicien, j'aime [Ab] beaucoup ça.
Je regrette même de faire ce que je fais parce que ça m'aurait passionné ça.
D'être un technicien de l'acoustique.
Oui, ça m'aurait assez plu.
_ Beaucoup oui.
_ Pas seulement de l'acoustique, d'autres choses aussi.
Un technicien.
Un technicien ça m'aurait assez plu.
Mécano j'en ai eu, je vous les montrerai si vous voulez, je les ai tous les mécanos.
Oui, vous n'en parlez jamais.
J'aimerais assez si [N] vous voulez, la science.
Ah bon, mais ça n'apparaît jamais dans vos chansons.
Oui mais ça n'apparaît pas parce que ce n'est pas fait pour mes chansons.
On m'apprend pour un pince-fesse, pour un buveur de pinard, pour un type qui a faim gourmet, tout ça je ne suis rien de tout ça bien sûr.
Pourquoi un faim gourmet ?
Parce que les gens pensent que j'aime me trouver devant du bon pain de campagne, avec du bon vin, des trucs comme ça, c'est pas vrai du tout.
En réalité je m'en fous complètement.
Je suis comme vous, je me tape un sandwich ou n'importe quoi, ça m'est égal.
Je suis plutôt frégivore et végétarien finalement de nature. _

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