Chords for Jean-Claude Vannier : sa collaboration avec Serge Gainsbourg sur Melody Nelson
Tempo:
92.025 bpm
Chords used:
E
Eb
Gb
Ab
F
Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
Start Jamming...
[B] [E] [D]
[Gbm] Ça, c'est l'histoire de [Bm] Bernie [Gbm] Nelson.
En fait, je l'ai rencontré à Londres.
[D] C'était un petit peu avant [Gbm] Noël.
Je me souviens, j'étais dans un sale état parce que j'avais des malades dans l'avion.
Je suis arrivé [E] dans un état indescriptible et il a ouvert la porte de la [Ebm] petite maison
où il habitait à Chelsea.
Il m'a [E] dit « mais qu'est-ce qui vous est arrivé ?
»
Et c'est la première chose qu'il m'a dit.
C'est un garçon qui s'appelle Jean-Claude Desmarties,
qui était directeur artistique chez Philips.
Il m'avait fait travailler avec Claude [N] Degareau.
Il m'a dit « tiens, tu devrais rencontrer Gainsbourg, ce serait pas mal,
peut-être que vous pourriez vous entendre.
»
A l'époque, Gainsbourg n'était pas très connu du public.
Moi, évidemment, je savais qui c'était.
Il venait juste de sortir « J'étais moi non plus »
qui a fait un tabac en français, mais ce n'était pas encore sur les Andes.
On a fait une musique de film par Robert Benayoun à Londres.
Et puis, à un moment donné, il me dit « j'ai l'idée de faire un album.
»
Alors on fait l'album de Djenn.
Et puis, dans la folie, il me dit « je fais des chansons pour Djenn, etc.
»
On fait tout ça ensemble.
On fait juste la rythmique.
Une rythmique qu'on nous avait plus ou moins imposée.
[Eb] C'était les K-dor de l'époque.
Il y avait Big Jim, Suleiman, des gens comme ça, Herbie Flowers.
Moi, je ne me rendais compte de rien.
[E] Je lui donnais mes notes.
[A] C'était magnifique comment il jouait.
Serge me dit « j'ai l'idée d'un album.
»
Je lui dis « très bien.
[Ebm] »
« Ça va s'appeler [Gb] Melody Nelson.
»
Je lui dis « c'est parfait.
»
Ensuite, il me dit « c'est tout.
»
J'ai le titre.
Il me dit « est-ce que vous ne voulez pas qu'au début, on se tutoyait ?
»
Les premières semaines.
« Est-ce que vous avez quelque chose dans vos tiroirs ?
»
À l'époque, je me souviens très bien que je n'entendais pas très bien ce qu'il disait.
Je croyais qu'il m'avait dit « est-ce que vous avez quelque chose de méritoire [F] ?
»
J'avais des mélodies que [Eb] je lui ai soumises.
On a enregistré ça à la Vallite, à Toulblin, à Londres.
[Db]
Ensuite, Serge n'avait toujours pas d'idée.
[E] Melody [Eb] Nelson, on ne savait pas qui c'était.
C'était une vieille dame, une grand-mère, une [Ab] bourgeoise, une prostituée, une petite [Gb] fille.
[Eb] On est rentré à Paris.
J'ai mis des [Bb] cordes sur la rythmique.
Elles ont été faites d 'après la rythmique.
Au départ, quand j'avais écrit la rythmique, je n'avais aucune notion de ce que je voulais mettre après.
En écoutant la rythmique, j'ai fait les cordes.
On a enregistré.
Et là, Serge a commencé à écrire le texte.
Comme il ne savait pas où il allait, l'élaboration du texte a été très longue.
En deux ou [D] trois mois de plus.
Ça a fait un [Eb] énorme décalage entre [Gb] l'enregistrement d'origine et la sortie du disque.
Qui a été un flop remarquable.
On attendait beaucoup.
Serge ne se rendait pas bien compte.
Il me disait qu'il [G] voulait des covers, que les chansons soient reprises [Ab] par des gens.
Et qu'il voulait que Richard [Fm] Anthony chante la balade de Melody Nelson.
Ça m'avait frappé.
Pourquoi [B] Richard Anthony ?
Je me parais [Ab] totalement antinomique.
Mais [Gb] lui, il tenait absolument à ce que Richard Anthony ne l'a jamais [Ab] chantée.
Et personne n'a jamais entendu parler de cette chanson.
[A] Sauf dix ans après, où il a [D] commencé à parler de Melody Nelson.
C'est vrai qu'on [Gb] était déçus.
Quand on était à l'ASSASSIN'S, on croyait qu'il y avait une [F] erreur.
On a [E] comparé nos feuilles.
C'était [N] encore Richard Anthony, je crois.
Et on est passé à autre chose.
[Ab] D'abord, on n'avait pas conscience d'avoir fait un album [B] concept.
Comme on dit aujourd'hui.
[A] Parce que nous, on ne se référait à rien.
Melody Nelson, ça n'avait de référence à [F] rien.
Sauf peut-être l'amiral Nelson.
[G]
Je crois [Eb] que l'idée lui était venue à lui.
Un truc Nelson sur [N] place à Londres.
Et on a fait ça très vite.
Sans avoir conscience de faire quelque chose de comme ci, comme ça.
On a fait ce qui nous plaisait.
Moi, j'ai écrit [Ab] ce que je voulais.
Lui, il a fait les paroles qu'il voulait.
C'était vraiment une collaboration.
Et on a [F] sorti ce truc-là.
Mais sans avoir conscience de ce que c'était.
Aujourd'hui, [Gb] je me rends compte avec le regard des autres qui m'en parlent.
Que c'est quelque chose qui est [Eb] devenu important.
Mais à l'époque, on avait fait du chanson [E] qui parlait d'une histoire.
[F] Mais concept album, ce n'était pas un mot qu'on employait.
Serge voulait faire un film de Sarah.
Je me souviens très bien qu'il voulait tourner les premiers et les derniers morceaux.
Dans les [Gb] carrières de Gips.
Après, il y a eu le D.F. sur la 13.
On y avait été.
On avait fait les repérages tous les deux.
[Ebm] Il aimait bien, comme moi, les trucs un peu désolés.
Les paysages catastrophes.
Les zones industrielles.
On a fait les repérages.
Et puis, c'est Jean-Christophe Averti qui fait ça.
Pas du tout dans [N] un esprit comme celui-là.
Plutôt électronique à l'époque.
Je me souviens que dans le film, Averti voulait faire danser Serge.
Je lui dis, ne fais pas ça.
Il me dit, non, je refuse.
On n'arrivait pas à faire comprendre à Averti qu'il ne fallait absolument pas que Serge danse.
[Eb] Et finalement, il a quand même fait trois, quatre [Gb] pas comme ça.
[A] [E]
[Gbm] Ça, c'est l'histoire de [Bm] Bernie [Gbm] Nelson.
En fait, je l'ai rencontré à Londres.
[D] C'était un petit peu avant [Gbm] Noël.
Je me souviens, j'étais dans un sale état parce que j'avais des malades dans l'avion.
Je suis arrivé [E] dans un état indescriptible et il a ouvert la porte de la [Ebm] petite maison
où il habitait à Chelsea.
Il m'a [E] dit « mais qu'est-ce qui vous est arrivé ?
»
Et c'est la première chose qu'il m'a dit.
C'est un garçon qui s'appelle Jean-Claude Desmarties,
qui était directeur artistique chez Philips.
Il m'avait fait travailler avec Claude [N] Degareau.
Il m'a dit « tiens, tu devrais rencontrer Gainsbourg, ce serait pas mal,
peut-être que vous pourriez vous entendre.
»
A l'époque, Gainsbourg n'était pas très connu du public.
Moi, évidemment, je savais qui c'était.
Il venait juste de sortir « J'étais moi non plus »
qui a fait un tabac en français, mais ce n'était pas encore sur les Andes.
On a fait une musique de film par Robert Benayoun à Londres.
Et puis, à un moment donné, il me dit « j'ai l'idée de faire un album.
»
Alors on fait l'album de Djenn.
Et puis, dans la folie, il me dit « je fais des chansons pour Djenn, etc.
»
On fait tout ça ensemble.
On fait juste la rythmique.
Une rythmique qu'on nous avait plus ou moins imposée.
[Eb] C'était les K-dor de l'époque.
Il y avait Big Jim, Suleiman, des gens comme ça, Herbie Flowers.
Moi, je ne me rendais compte de rien.
[E] Je lui donnais mes notes.
[A] C'était magnifique comment il jouait.
Serge me dit « j'ai l'idée d'un album.
»
Je lui dis « très bien.
[Ebm] »
« Ça va s'appeler [Gb] Melody Nelson.
»
Je lui dis « c'est parfait.
»
Ensuite, il me dit « c'est tout.
»
J'ai le titre.
Il me dit « est-ce que vous ne voulez pas qu'au début, on se tutoyait ?
»
Les premières semaines.
« Est-ce que vous avez quelque chose dans vos tiroirs ?
»
À l'époque, je me souviens très bien que je n'entendais pas très bien ce qu'il disait.
Je croyais qu'il m'avait dit « est-ce que vous avez quelque chose de méritoire [F] ?
»
J'avais des mélodies que [Eb] je lui ai soumises.
On a enregistré ça à la Vallite, à Toulblin, à Londres.
[Db]
Ensuite, Serge n'avait toujours pas d'idée.
[E] Melody [Eb] Nelson, on ne savait pas qui c'était.
C'était une vieille dame, une grand-mère, une [Ab] bourgeoise, une prostituée, une petite [Gb] fille.
[Eb] On est rentré à Paris.
J'ai mis des [Bb] cordes sur la rythmique.
Elles ont été faites d 'après la rythmique.
Au départ, quand j'avais écrit la rythmique, je n'avais aucune notion de ce que je voulais mettre après.
En écoutant la rythmique, j'ai fait les cordes.
On a enregistré.
Et là, Serge a commencé à écrire le texte.
Comme il ne savait pas où il allait, l'élaboration du texte a été très longue.
En deux ou [D] trois mois de plus.
Ça a fait un [Eb] énorme décalage entre [Gb] l'enregistrement d'origine et la sortie du disque.
Qui a été un flop remarquable.
On attendait beaucoup.
Serge ne se rendait pas bien compte.
Il me disait qu'il [G] voulait des covers, que les chansons soient reprises [Ab] par des gens.
Et qu'il voulait que Richard [Fm] Anthony chante la balade de Melody Nelson.
Ça m'avait frappé.
Pourquoi [B] Richard Anthony ?
Je me parais [Ab] totalement antinomique.
Mais [Gb] lui, il tenait absolument à ce que Richard Anthony ne l'a jamais [Ab] chantée.
Et personne n'a jamais entendu parler de cette chanson.
[A] Sauf dix ans après, où il a [D] commencé à parler de Melody Nelson.
C'est vrai qu'on [Gb] était déçus.
Quand on était à l'ASSASSIN'S, on croyait qu'il y avait une [F] erreur.
On a [E] comparé nos feuilles.
C'était [N] encore Richard Anthony, je crois.
Et on est passé à autre chose.
[Ab] D'abord, on n'avait pas conscience d'avoir fait un album [B] concept.
Comme on dit aujourd'hui.
[A] Parce que nous, on ne se référait à rien.
Melody Nelson, ça n'avait de référence à [F] rien.
Sauf peut-être l'amiral Nelson.
[G]
Je crois [Eb] que l'idée lui était venue à lui.
Un truc Nelson sur [N] place à Londres.
Et on a fait ça très vite.
Sans avoir conscience de faire quelque chose de comme ci, comme ça.
On a fait ce qui nous plaisait.
Moi, j'ai écrit [Ab] ce que je voulais.
Lui, il a fait les paroles qu'il voulait.
C'était vraiment une collaboration.
Et on a [F] sorti ce truc-là.
Mais sans avoir conscience de ce que c'était.
Aujourd'hui, [Gb] je me rends compte avec le regard des autres qui m'en parlent.
Que c'est quelque chose qui est [Eb] devenu important.
Mais à l'époque, on avait fait du chanson [E] qui parlait d'une histoire.
[F] Mais concept album, ce n'était pas un mot qu'on employait.
Serge voulait faire un film de Sarah.
Je me souviens très bien qu'il voulait tourner les premiers et les derniers morceaux.
Dans les [Gb] carrières de Gips.
Après, il y a eu le D.F. sur la 13.
On y avait été.
On avait fait les repérages tous les deux.
[Ebm] Il aimait bien, comme moi, les trucs un peu désolés.
Les paysages catastrophes.
Les zones industrielles.
On a fait les repérages.
Et puis, c'est Jean-Christophe Averti qui fait ça.
Pas du tout dans [N] un esprit comme celui-là.
Plutôt électronique à l'époque.
Je me souviens que dans le film, Averti voulait faire danser Serge.
Je lui dis, ne fais pas ça.
Il me dit, non, je refuse.
On n'arrivait pas à faire comprendre à Averti qu'il ne fallait absolument pas que Serge danse.
[Eb] Et finalement, il a quand même fait trois, quatre [Gb] pas comme ça.
[A] [E]
Key:
E
Eb
Gb
Ab
F
E
Eb
Gb
_ _ [B] _ _ [E] _ _ [D] _ _
[Gbm] Ça, c'est l'histoire de [Bm] Bernie [Gbm] Nelson.
En fait, je l'ai rencontré à Londres.
[D] C'était un petit peu avant [Gbm] Noël.
Je me souviens, j'étais dans un sale état parce que j'avais des malades dans l'avion.
Je suis arrivé [E] dans un état indescriptible et il a ouvert la porte de la [Ebm] petite maison
où il habitait à Chelsea.
Il m'a [E] dit « mais qu'est-ce qui vous est arrivé ?
»
Et c'est la première chose qu'il m'a dit.
C'est un garçon qui s'appelle Jean-Claude Desmarties,
qui était directeur artistique chez Philips. _
Il m'avait fait travailler avec Claude [N] Degareau.
Il m'a dit « tiens, tu devrais rencontrer Gainsbourg, ce serait pas mal,
peut-être que vous pourriez vous entendre.
»
A l'époque, Gainsbourg n'était pas très connu du public.
Moi, évidemment, je savais qui c'était.
_ _ Il venait juste de sortir « J'étais moi non plus »
qui a fait un tabac en français, mais ce n'était pas encore sur les Andes.
On a fait une musique de film par Robert Benayoun à Londres.
Et puis, à un moment donné, il me dit « j'ai l'idée de faire un album.
»
Alors on fait l'album de Djenn.
Et puis, dans la folie, il me dit « je fais des chansons pour Djenn, etc.
»
On fait tout ça ensemble.
On fait juste la rythmique. _
Une rythmique qu'on nous avait plus ou moins imposée.
[Eb] C'était les K-dor de l'époque.
Il y avait Big Jim, Suleiman, des gens comme ça, Herbie Flowers. _ _ _ _
Moi, je ne me rendais compte de rien.
[E] Je lui donnais mes notes.
[A] C'était magnifique comment il jouait.
Serge me dit « j'ai l'idée d'un album.
»
Je lui dis « très bien.
_ [Ebm] »
« Ça va s'appeler [Gb] Melody Nelson.
_ »
Je lui dis « c'est parfait.
»
Ensuite, il me dit « c'est tout.
»
J'ai le titre.
Il me dit « est-ce que vous ne voulez pas qu'au début, on se tutoyait ?
»
Les premières semaines.
« Est-ce que vous avez quelque chose dans vos tiroirs ?
»
À l'époque, je me souviens très bien que je n'entendais pas très bien ce qu'il disait.
Je croyais qu'il m'avait dit « est-ce que vous avez quelque chose de méritoire [F] ?
»
J'avais des mélodies que [Eb] je lui ai soumises.
On a enregistré ça à la Vallite, à Toulblin, à Londres.
_ _ [Db] _ _
Ensuite, Serge n'avait toujours pas d'idée.
[E] Melody [Eb] Nelson, on ne savait pas qui c'était.
C'était une vieille dame, une grand-mère, une [Ab] bourgeoise, une prostituée, une petite [Gb] fille.
_ [Eb] _ On est rentré à Paris.
J'ai mis des [Bb] cordes sur la rythmique.
Elles ont été faites d _ 'après la rythmique.
Au départ, quand j'avais écrit la rythmique, je n'avais aucune notion de ce que je voulais mettre après.
En écoutant la rythmique, j'ai fait les cordes.
On a enregistré.
Et là, Serge a commencé à écrire le texte.
Comme il ne savait pas où il allait, l'élaboration du texte a été très longue.
En deux ou [D] trois mois de plus. _
Ça a fait un [Eb] énorme décalage entre [Gb] l'enregistrement d'origine et la sortie du disque.
Qui a été un flop remarquable. _ _
On attendait beaucoup.
Serge _ ne se rendait pas bien compte.
Il me disait qu'il [G] voulait des covers, que les chansons soient reprises [Ab] par des gens.
Et qu'il voulait que Richard [Fm] Anthony chante la balade de Melody Nelson.
Ça m'avait frappé.
Pourquoi [B] Richard Anthony ?
Je me parais [Ab] totalement antinomique.
Mais [Gb] lui, il tenait absolument à ce que Richard Anthony ne l'a jamais [Ab] chantée.
Et personne n'a jamais entendu parler de cette chanson.
[A] Sauf dix ans après, où il a [D] commencé à parler de Melody Nelson.
_ C'est vrai qu'on [Gb] était déçus. _ _
Quand on était à l'ASSASSIN'S, on croyait qu'il y avait une [F] erreur.
On a _ [E] comparé nos feuilles.
_ _ C'était [N] encore Richard Anthony, je crois.
Et on est passé à autre chose.
[Ab] D'abord, on n'avait pas conscience d'avoir fait un album [B] concept.
Comme on dit aujourd'hui.
[A] Parce que nous, on ne se référait à rien.
Melody Nelson, ça n'avait de référence à [F] rien.
Sauf peut-être l'amiral Nelson.
_ [G] _
Je crois [Eb] que l'idée lui était venue à lui.
Un truc Nelson sur [N] place à Londres.
_ _ _ Et on a fait ça très vite.
Sans avoir conscience de faire quelque chose de comme ci, comme ça.
On a fait ce qui nous plaisait.
Moi, j'ai écrit [Ab] ce que je voulais.
Lui, il a fait les paroles qu'il voulait.
C'était vraiment une collaboration.
Et on a [F] sorti ce truc-là.
Mais sans avoir conscience de ce que c'était.
Aujourd'hui, [Gb] je me rends compte avec le regard des autres qui m'en parlent.
Que c'est quelque chose qui est [Eb] devenu important.
Mais à l'époque, on avait fait du chanson [E] qui parlait d'une histoire.
[F] Mais concept album, ce n'était pas un mot qu'on employait.
Serge voulait faire un film de Sarah.
Je me souviens très bien qu'il voulait tourner les premiers et les derniers morceaux.
Dans les [Gb] carrières de Gips.
Après, il y a eu le D.F. sur la 13.
On y avait été.
On avait fait les repérages tous les deux.
[Ebm] Il aimait bien, comme moi, les trucs un peu désolés.
Les paysages catastrophes.
Les zones industrielles.
_ On a fait les repérages.
Et puis, c'est Jean-Christophe Averti qui fait ça.
Pas du tout dans [N] un esprit comme celui-là.
Plutôt électronique à l'époque. _ _
_ Je me souviens que dans le film, _ _ _ Averti voulait faire danser Serge.
Je lui dis, ne fais pas ça.
Il me dit, non, je refuse.
On n'arrivait pas à faire comprendre à Averti qu'il ne fallait absolument pas que Serge danse.
[Eb] Et finalement, il a quand même fait trois, quatre [Gb] pas comme ça.
_ [A] _ _ _ [E] _ _ _ _ _ _ _
[Gbm] Ça, c'est l'histoire de [Bm] Bernie [Gbm] Nelson.
En fait, je l'ai rencontré à Londres.
[D] C'était un petit peu avant [Gbm] Noël.
Je me souviens, j'étais dans un sale état parce que j'avais des malades dans l'avion.
Je suis arrivé [E] dans un état indescriptible et il a ouvert la porte de la [Ebm] petite maison
où il habitait à Chelsea.
Il m'a [E] dit « mais qu'est-ce qui vous est arrivé ?
»
Et c'est la première chose qu'il m'a dit.
C'est un garçon qui s'appelle Jean-Claude Desmarties,
qui était directeur artistique chez Philips. _
Il m'avait fait travailler avec Claude [N] Degareau.
Il m'a dit « tiens, tu devrais rencontrer Gainsbourg, ce serait pas mal,
peut-être que vous pourriez vous entendre.
»
A l'époque, Gainsbourg n'était pas très connu du public.
Moi, évidemment, je savais qui c'était.
_ _ Il venait juste de sortir « J'étais moi non plus »
qui a fait un tabac en français, mais ce n'était pas encore sur les Andes.
On a fait une musique de film par Robert Benayoun à Londres.
Et puis, à un moment donné, il me dit « j'ai l'idée de faire un album.
»
Alors on fait l'album de Djenn.
Et puis, dans la folie, il me dit « je fais des chansons pour Djenn, etc.
»
On fait tout ça ensemble.
On fait juste la rythmique. _
Une rythmique qu'on nous avait plus ou moins imposée.
[Eb] C'était les K-dor de l'époque.
Il y avait Big Jim, Suleiman, des gens comme ça, Herbie Flowers. _ _ _ _
Moi, je ne me rendais compte de rien.
[E] Je lui donnais mes notes.
[A] C'était magnifique comment il jouait.
Serge me dit « j'ai l'idée d'un album.
»
Je lui dis « très bien.
_ [Ebm] »
« Ça va s'appeler [Gb] Melody Nelson.
_ »
Je lui dis « c'est parfait.
»
Ensuite, il me dit « c'est tout.
»
J'ai le titre.
Il me dit « est-ce que vous ne voulez pas qu'au début, on se tutoyait ?
»
Les premières semaines.
« Est-ce que vous avez quelque chose dans vos tiroirs ?
»
À l'époque, je me souviens très bien que je n'entendais pas très bien ce qu'il disait.
Je croyais qu'il m'avait dit « est-ce que vous avez quelque chose de méritoire [F] ?
»
J'avais des mélodies que [Eb] je lui ai soumises.
On a enregistré ça à la Vallite, à Toulblin, à Londres.
_ _ [Db] _ _
Ensuite, Serge n'avait toujours pas d'idée.
[E] Melody [Eb] Nelson, on ne savait pas qui c'était.
C'était une vieille dame, une grand-mère, une [Ab] bourgeoise, une prostituée, une petite [Gb] fille.
_ [Eb] _ On est rentré à Paris.
J'ai mis des [Bb] cordes sur la rythmique.
Elles ont été faites d _ 'après la rythmique.
Au départ, quand j'avais écrit la rythmique, je n'avais aucune notion de ce que je voulais mettre après.
En écoutant la rythmique, j'ai fait les cordes.
On a enregistré.
Et là, Serge a commencé à écrire le texte.
Comme il ne savait pas où il allait, l'élaboration du texte a été très longue.
En deux ou [D] trois mois de plus. _
Ça a fait un [Eb] énorme décalage entre [Gb] l'enregistrement d'origine et la sortie du disque.
Qui a été un flop remarquable. _ _
On attendait beaucoup.
Serge _ ne se rendait pas bien compte.
Il me disait qu'il [G] voulait des covers, que les chansons soient reprises [Ab] par des gens.
Et qu'il voulait que Richard [Fm] Anthony chante la balade de Melody Nelson.
Ça m'avait frappé.
Pourquoi [B] Richard Anthony ?
Je me parais [Ab] totalement antinomique.
Mais [Gb] lui, il tenait absolument à ce que Richard Anthony ne l'a jamais [Ab] chantée.
Et personne n'a jamais entendu parler de cette chanson.
[A] Sauf dix ans après, où il a [D] commencé à parler de Melody Nelson.
_ C'est vrai qu'on [Gb] était déçus. _ _
Quand on était à l'ASSASSIN'S, on croyait qu'il y avait une [F] erreur.
On a _ [E] comparé nos feuilles.
_ _ C'était [N] encore Richard Anthony, je crois.
Et on est passé à autre chose.
[Ab] D'abord, on n'avait pas conscience d'avoir fait un album [B] concept.
Comme on dit aujourd'hui.
[A] Parce que nous, on ne se référait à rien.
Melody Nelson, ça n'avait de référence à [F] rien.
Sauf peut-être l'amiral Nelson.
_ [G] _
Je crois [Eb] que l'idée lui était venue à lui.
Un truc Nelson sur [N] place à Londres.
_ _ _ Et on a fait ça très vite.
Sans avoir conscience de faire quelque chose de comme ci, comme ça.
On a fait ce qui nous plaisait.
Moi, j'ai écrit [Ab] ce que je voulais.
Lui, il a fait les paroles qu'il voulait.
C'était vraiment une collaboration.
Et on a [F] sorti ce truc-là.
Mais sans avoir conscience de ce que c'était.
Aujourd'hui, [Gb] je me rends compte avec le regard des autres qui m'en parlent.
Que c'est quelque chose qui est [Eb] devenu important.
Mais à l'époque, on avait fait du chanson [E] qui parlait d'une histoire.
[F] Mais concept album, ce n'était pas un mot qu'on employait.
Serge voulait faire un film de Sarah.
Je me souviens très bien qu'il voulait tourner les premiers et les derniers morceaux.
Dans les [Gb] carrières de Gips.
Après, il y a eu le D.F. sur la 13.
On y avait été.
On avait fait les repérages tous les deux.
[Ebm] Il aimait bien, comme moi, les trucs un peu désolés.
Les paysages catastrophes.
Les zones industrielles.
_ On a fait les repérages.
Et puis, c'est Jean-Christophe Averti qui fait ça.
Pas du tout dans [N] un esprit comme celui-là.
Plutôt électronique à l'époque. _ _
_ Je me souviens que dans le film, _ _ _ Averti voulait faire danser Serge.
Je lui dis, ne fais pas ça.
Il me dit, non, je refuse.
On n'arrivait pas à faire comprendre à Averti qu'il ne fallait absolument pas que Serge danse.
[Eb] Et finalement, il a quand même fait trois, quatre [Gb] pas comme ça.
_ [A] _ _ _ [E] _ _ _ _ _ _ _