Chords for Roberto Alagna "Tu ca nun chiagne"

Et nous étions tous très émus, très heureux, et c'était très très bien.
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_ [Dm] _ _ _ [Bb] _ _ _ [Dm] _
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_ [A] _ _ _ [Bb] _ _ _ _
[C] _ _ _ [Dm] _ _ _ _ [Gm] _
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_ _ _ [G] _ [Gm] _ _ _ [Dm] _
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[C] _ _ _ [Dm] _ _ _ _ [G] _
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_ [Gm] _ _ _ _ [Dm] _ _ _
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_ _ [G] _ _ [B] _ _ _ _
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[N] _ _ _ _ _ _ _ _
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_ _ _ _ _ Pour moi, deux personnes ont été vraiment importantes pour mon début de carrière,
et aussi pour [E] me donner cette [Eb] envie de faire ce métier.
La première personne, c'était Raphaël Ruiz, qui lui m'a fait découvrir l'opéra.
Et tout de suite après, c'était Gabriel Dussurgey.
_ _ Je suis très ému en parlant de lui parce qu'il [Db] a eu un geste formidable avec moi.
_ [Gb] Je l'ai rencontré en 1986, je crois, _ au concours de la [N] Fondation de la vocation,
où j'avais gagné, mais on ne m'a pas donné le prix pour _ d'autres raisons.
_ Gabriel Dussurgey, qui était le président du jury, m'a dit « Ecoute, viens me voir.
Pourquoi tu as voulu faire ce concours ?
»
Je lui ai expliqué « Je voudrais prendre des cours de solfège, je n'ai pas d'argent.
»
Il m'a dit « Ce n'est pas grave, moi je vais te payer des cours de solfège.
»
Et lui m'a payé des cours de solfège pendant quelques semaines.
C'est un geste que je n'oublierai jamais parce que c'était un homme généreux,
qui aimait les artistes et qui avait un instinct et un flair infaillible.
_ _ [Abm] A cette époque, je n'étais _ _ pas démotivé, [N] mais je doutais de moi.
C'était très difficile.
Tout le monde me déconseillait de faire ce métier.
On me disait toujours « C'est trop dur, tu ne pourras pas, tu n'as pas les qualités pour.
»
Tout le monde était un peu contre moi, à part M.
Ruiz, bien sûr, et M.
Gabriel Dussurgey.
Et lui m'a donné ce courage.
Il m'a fait comprendre « Mais non, tu as beaucoup de qualité.
Tu vas faire une très grande carrière.
»
Et tout ce qu'il m'a prédit s'est arrivé très vite.
Je dois dire que Gabriel Dussurgey m'a fait gagner 10 ans _ dans ma carrière.
Je crois qu'il sera un ténor trip, [Eb] un type ténor dramatique, ce qui est très rare en ce moment.
Puis alors, il a le vrai instinct du chant.
Parce que vous savez, les chanteurs, [Ab] c'est un instinct, c'est un [Bb] vrai instinct.
Rien ne lui souffre de difficultés.
Il a toutes les notes et tout.
Il faut maintenant un contrôle, il [Gb] lui faut de la musicalité, mais c'est tout, à part [Ab] ça.
Mais je crois qu'il est [F] le ténor type du ténor dramatique, ce qui est [G] assez rare.
Parce qu'il a un médium superbe, un [Gb] grave magnifique, et puis des aigus faciles.
Je pense que s'il est sage, il pourra faire des concerts ou des [C] choses comme ça, des petits concerts.
Mais s'il est sage, il sera mûr dans deux ans, et alors il pourra faire vraiment quelque chose de très grand.
[Eb] Vous avez conseillé d'attendre pour aborder [G] certains rôles.
Vous aviez [N] dit, mais Werther, qui me tient à cœur, j'attendrai d'avoir 40 ans.
En fait, vous êtes un peu en avance là, parce que vous allez chanter.
Oui, j'en serai à 33. _
Mais bon, je crois que quelque part, la leçon que Gabriel m'a laissée, c'est qu'il faut toujours croire en soi,
être très confiant.
Et il m'a dit une chose un jour qui était très _ impressionnante.
Il m'a toujours dit, n'écoute personne, n'écoute que toi. _ _
C'est difficile.
C'est difficile, mais je crois que ça m'a servi.
Il m'a toujours dit, si tu fais quelque chose par amour, pour l'amour, par amour, et avec une grande joie,
tu pourras toujours t'en sortir.
Et ça, je ne l'oublierai jamais.