Chords for SOPRANO - MÉLANCOLIQUE ANONYME (OFFICIAL AUDIO)
Tempo:
92.8 bpm
Chords used:
C
D
B
Em
E
Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret
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Bonsoir à toutes et à tous.
Bienvenue à notre réunion hebdomadaire des [C] mélancoliques anonymes.
Réservons un [B] accueil particulièrement [E] chaleureux aux nouveaux pour qui [Em] ça n'a certainement pas été facile de venir jusqu'à nous.
[C] Nous allons débuter cette réunion par un témoignage.
[Am] Qui veut se lancer ?
Moi.
[D] Toi [E] ?
Eh bien nous t'écoutons.
Merci.
[Em] [C] Bonsoir je m'appelle [C] Saïd.
Bonsoir Saïd.
J'ai 27 ans et [D] je suis [B] mélancolique.
Suite ces artistes qui écrivent leur vie comme on laisse une dernière lettre sur une boîte de prose [C] à vide.
C'était très difficile pour moi de venir ici.
D'accepter ma [D] dépendance à la [B] mélancolie.
Le déclic a été de voir ma mère cracher en larmes tout ce qu'elle a bu de mes bouteilles à [C] la mer.
Je m'en veux de la voir si triste alors qu'elle n'a jamais été la larme [D] de mes [B] cicatrices, ni personne de ma [Em] famille d'ailleurs.
Mais leur tailleur est noir à chaque fois qu'ils écoutent mes [C] disques.
J'ai pris le risque de faire de la musique, d'étaler ma vie au public pour [D] soigner un [B] mal de vivre.
Je prends conscience de mon égoïsme quand je vois comment ils subissent le succès de [C] mes lyriques.
Je remplis mes verres de rimes mélancoliques et ma voix frise le coma [D] étilique sur [B] rythmique.
J'aime la pression qui mousse mes thèmes, un ifron qui s'empègue avec des pâques de [C] peine.
Car j'ai trouvé mon bonheur en chantant mes malheurs.
Réappris à rire à travers mes [D] pleurs.
Mais [Em] je réalise que je fais du mal à ceux que j'aime.
Depuis que je bois des verres [F#] de mélancolie pour être [C] moins triste.
Réappris à vivre en étant sous terre.
Retrouver mon cœur [D] après l'avoir [Em] eu en pierre.
Pour ma famille, je suis chez les mélancoliques [C] anonymes.
Au début je rappais pas pour en vivre.
On rappait tous dans un bloc autour d'un [D] poste pour le [B] délire.
Je partais en impro, j'enchaînais les mots.
J'allumais le mic et ma bouche était un [C] chalumeau.
Je taffais mes jeux de mots, je ne dormais plus.
Toutes mes nuits étaient blanches pour que mes feuilles [D] ne le soient [B] plus.
Je faisais rire mes potes grâce au petit Robert.
Mais tout a changé depuis qu'on m'a volé le rôle [C] de père.
J'ai eu mal au point de vouloir me couper les veines.
[E] Fallait me voir poser, je t'aime [D] à la haine.
[B] Fallait entendre ma mère [Em] pleurer toute la nuit.
[B] A cause des coutumes qu'ont poussé mon père à la [C] polygamie.
C'est vrai que je suis sorti de l'ombre.
Mais le monde est tellement stone que je ne pouvais [D] écrire que la [Em] colombe.
Plus tu grandis, moins tu souris.
Le temps soufflait [B] des prix, ces châteaux de sable qu'on avait [C] construits.
Vous savez, aujourd'hui [C] une femme m'a mis en cure.
Depuis j'ai moins de degrés dans [D] mon [B] écriture.
Je suis moins en [Em] état de tristesse.
Mais je fais toujours autant péter ce putain de mélancothèse.
[Am] Car j'ai trompé mon conneur en chantant mes malheurs.
Réappris à rire à travers mes [D] pleurs.
Mais je [Em] réalise que je fais du mal à ceux que j'aime.
Depuis que je bois des verres de mélancolie pour être pas [C] moins triste.
Réappris à vivre en étant [E] sous terre.
Retrouver mon coeur après [D] l'avoir eu [Em] en pierre.
Pour ma famille, je le suis.
[E] J'ai les mélancolies [C] canoniques.
J'ai les [D] mélancolies [Em] canoniques.
[C] Merci beaucoup Saïd.
[Am] Merci pour ce témoignage.
[F#] Quelqu'un [Em] d'autre peut-être veut prendre la parole ?
Moi je veux bien.
Nous t'écoutons.
[C] Bonsoir, je m'appelle Mélanie.
Bonsoir Mélanie.
J'ai 26 ans et je suis [D] mélancolique aussi.
[B] Je suis de ces jeunes filles qui haïssent leur vie.
Artistes malgré moi, parce que les psy ont failli à leur [C] titre.
Depuis toujours le mal de l'encre me dérange.
L'amour me manque, me dérange.
Alors je chante [D] mes [B] cicatrices.
Jeunes filles vivent, ils les partent de l'exomile.
Plus exotique comme ma peinure.
Est-ce que cette thérapie de groupe vous a aidé à soigner votre mélancolisme ?
Franchement ça m'a fait du bien.
Le fait de voir que je n'étais pas tout seul.
Et le fait d'en parler en plus.
C'est vrai que ça m'a fait beaucoup, beaucoup de bien.
Vous avez compris pourquoi vous étiez tombé dans la mélancolie ?
Vous savez, le monde il est tellement fou.
Les gens n'ont plus de valeur.
[F#]
Je vois beaucoup de gens autour de moi qui touchent le fond.
Et beaucoup de gens autour de moi qui n'ont plus rien à perdre.
Ça me fait peur tout ça.
Ça vous fait peur ?
Ça me fait vraiment peur.
Car il n'y a pas plus
Bienvenue à notre réunion hebdomadaire des [C] mélancoliques anonymes.
Réservons un [B] accueil particulièrement [E] chaleureux aux nouveaux pour qui [Em] ça n'a certainement pas été facile de venir jusqu'à nous.
[C] Nous allons débuter cette réunion par un témoignage.
[Am] Qui veut se lancer ?
Moi.
[D] Toi [E] ?
Eh bien nous t'écoutons.
Merci.
[Em] [C] Bonsoir je m'appelle [C] Saïd.
Bonsoir Saïd.
J'ai 27 ans et [D] je suis [B] mélancolique.
Suite ces artistes qui écrivent leur vie comme on laisse une dernière lettre sur une boîte de prose [C] à vide.
C'était très difficile pour moi de venir ici.
D'accepter ma [D] dépendance à la [B] mélancolie.
Le déclic a été de voir ma mère cracher en larmes tout ce qu'elle a bu de mes bouteilles à [C] la mer.
Je m'en veux de la voir si triste alors qu'elle n'a jamais été la larme [D] de mes [B] cicatrices, ni personne de ma [Em] famille d'ailleurs.
Mais leur tailleur est noir à chaque fois qu'ils écoutent mes [C] disques.
J'ai pris le risque de faire de la musique, d'étaler ma vie au public pour [D] soigner un [B] mal de vivre.
Je prends conscience de mon égoïsme quand je vois comment ils subissent le succès de [C] mes lyriques.
Je remplis mes verres de rimes mélancoliques et ma voix frise le coma [D] étilique sur [B] rythmique.
J'aime la pression qui mousse mes thèmes, un ifron qui s'empègue avec des pâques de [C] peine.
Car j'ai trouvé mon bonheur en chantant mes malheurs.
Réappris à rire à travers mes [D] pleurs.
Mais [Em] je réalise que je fais du mal à ceux que j'aime.
Depuis que je bois des verres [F#] de mélancolie pour être [C] moins triste.
Réappris à vivre en étant sous terre.
Retrouver mon cœur [D] après l'avoir [Em] eu en pierre.
Pour ma famille, je suis chez les mélancoliques [C] anonymes.
Au début je rappais pas pour en vivre.
On rappait tous dans un bloc autour d'un [D] poste pour le [B] délire.
Je partais en impro, j'enchaînais les mots.
J'allumais le mic et ma bouche était un [C] chalumeau.
Je taffais mes jeux de mots, je ne dormais plus.
Toutes mes nuits étaient blanches pour que mes feuilles [D] ne le soient [B] plus.
Je faisais rire mes potes grâce au petit Robert.
Mais tout a changé depuis qu'on m'a volé le rôle [C] de père.
J'ai eu mal au point de vouloir me couper les veines.
[E] Fallait me voir poser, je t'aime [D] à la haine.
[B] Fallait entendre ma mère [Em] pleurer toute la nuit.
[B] A cause des coutumes qu'ont poussé mon père à la [C] polygamie.
C'est vrai que je suis sorti de l'ombre.
Mais le monde est tellement stone que je ne pouvais [D] écrire que la [Em] colombe.
Plus tu grandis, moins tu souris.
Le temps soufflait [B] des prix, ces châteaux de sable qu'on avait [C] construits.
Vous savez, aujourd'hui [C] une femme m'a mis en cure.
Depuis j'ai moins de degrés dans [D] mon [B] écriture.
Je suis moins en [Em] état de tristesse.
Mais je fais toujours autant péter ce putain de mélancothèse.
[Am] Car j'ai trompé mon conneur en chantant mes malheurs.
Réappris à rire à travers mes [D] pleurs.
Mais je [Em] réalise que je fais du mal à ceux que j'aime.
Depuis que je bois des verres de mélancolie pour être pas [C] moins triste.
Réappris à vivre en étant [E] sous terre.
Retrouver mon coeur après [D] l'avoir eu [Em] en pierre.
Pour ma famille, je le suis.
[E] J'ai les mélancolies [C] canoniques.
J'ai les [D] mélancolies [Em] canoniques.
[C] Merci beaucoup Saïd.
[Am] Merci pour ce témoignage.
[F#] Quelqu'un [Em] d'autre peut-être veut prendre la parole ?
Moi je veux bien.
Nous t'écoutons.
[C] Bonsoir, je m'appelle Mélanie.
Bonsoir Mélanie.
J'ai 26 ans et je suis [D] mélancolique aussi.
[B] Je suis de ces jeunes filles qui haïssent leur vie.
Artistes malgré moi, parce que les psy ont failli à leur [C] titre.
Depuis toujours le mal de l'encre me dérange.
L'amour me manque, me dérange.
Alors je chante [D] mes [B] cicatrices.
Jeunes filles vivent, ils les partent de l'exomile.
Plus exotique comme ma peinure.
Est-ce que cette thérapie de groupe vous a aidé à soigner votre mélancolisme ?
Franchement ça m'a fait du bien.
Le fait de voir que je n'étais pas tout seul.
Et le fait d'en parler en plus.
C'est vrai que ça m'a fait beaucoup, beaucoup de bien.
Vous avez compris pourquoi vous étiez tombé dans la mélancolie ?
Vous savez, le monde il est tellement fou.
Les gens n'ont plus de valeur.
[F#]
Je vois beaucoup de gens autour de moi qui touchent le fond.
Et beaucoup de gens autour de moi qui n'ont plus rien à perdre.
Ça me fait peur tout ça.
Ça vous fait peur ?
Ça me fait vraiment peur.
Car il n'y a pas plus
Key:
C
D
B
Em
E
C
D
B
Bonsoir à toutes et à tous.
Bienvenue à notre réunion hebdomadaire des [C] mélancoliques anonymes.
_ Réservons un [B] accueil particulièrement [E] chaleureux aux nouveaux pour qui [Em] ça n'a certainement pas été facile de venir jusqu'à nous.
_ [C] Nous allons débuter cette réunion par un témoignage.
[Am] Qui veut se lancer ?
Moi.
[D] Toi [E] ?
Eh bien nous t'écoutons.
Merci.
_ [Em] _ _ _ [C] Bonsoir je m'appelle [C] Saïd.
Bonsoir Saïd.
J'ai 27 ans et [D] je suis [B] mélancolique.
Suite ces artistes qui écrivent leur vie comme on laisse une dernière lettre sur une boîte de prose [C] à vide.
C'était très difficile pour moi de venir ici.
D'accepter ma [D] dépendance à la [B] mélancolie.
Le déclic a été de voir ma mère cracher en larmes tout ce qu'elle a bu de mes bouteilles à [C] la mer.
Je m'en veux de la voir si triste alors qu'elle n'a jamais été la larme [D] de mes [B] cicatrices, ni personne de ma [Em] famille d'ailleurs.
Mais leur tailleur est noir à chaque fois qu'ils écoutent mes [C] disques.
J'ai pris le risque de faire de la musique, d'étaler ma vie au public pour [D] soigner un [B] mal de vivre.
Je prends conscience de mon égoïsme quand je vois comment ils subissent le succès de [C] mes lyriques.
Je remplis mes verres de rimes mélancoliques et ma voix frise le coma [D] étilique sur [B] rythmique.
J'aime la pression qui mousse mes thèmes, un ifron qui s'empègue avec des pâques de [C] peine.
Car j'ai trouvé mon bonheur en chantant mes malheurs.
Réappris à rire à travers mes [D] pleurs.
Mais [Em] je réalise que je fais du mal à ceux que j'aime.
Depuis que je bois des verres [F#] de mélancolie pour être [C] moins triste.
Réappris à vivre en étant sous terre.
Retrouver mon cœur [D] après l'avoir [Em] eu en pierre.
Pour ma famille, je suis chez les mélancoliques [C] anonymes.
Au début je rappais pas pour en vivre.
On rappait tous dans un bloc autour d'un [D] poste pour le [B] délire.
Je partais en impro, j'enchaînais les mots.
J'allumais le mic et ma bouche était un [C] chalumeau.
Je taffais mes jeux de mots, je ne dormais plus.
Toutes mes nuits étaient blanches pour que mes feuilles [D] ne le soient [B] plus.
Je faisais rire mes potes grâce au petit Robert.
Mais tout a changé depuis qu'on m'a volé le rôle [C] de père.
J'ai eu mal au point de vouloir me couper les veines.
[E] Fallait me voir poser, je t'aime [D] à la haine.
[B] Fallait entendre ma mère [Em] pleurer toute la nuit.
[B] A cause des coutumes qu'ont poussé mon père à la [C] polygamie.
C'est vrai que je suis sorti de l'ombre.
Mais le monde est tellement stone que je ne pouvais [D] écrire que la [Em] colombe.
Plus tu grandis, moins tu souris.
Le temps soufflait [B] des prix, ces châteaux de sable qu'on avait [C] construits.
Vous savez, aujourd'hui [C] une femme m'a mis en cure.
Depuis j'ai moins de degrés dans [D] mon [B] écriture.
Je suis moins en [Em] état de tristesse.
Mais je fais toujours autant péter ce putain de mélancothèse.
[Am] Car j'ai trompé mon conneur en chantant mes malheurs.
Réappris à rire à travers mes [D] pleurs.
Mais je [Em] réalise que je fais du mal à ceux que j'aime.
Depuis que je bois des verres de mélancolie pour être pas [C] moins triste.
Réappris à vivre en étant [E] sous terre.
Retrouver mon coeur après [D] l'avoir eu [Em] en pierre.
Pour ma famille, je le suis.
[E] J'ai les mélancolies [C] canoniques. _ _
_ J'ai les [D] mélancolies [Em] canoniques. _ _
_ _ _ _ _ [C] Merci beaucoup Saïd.
[Am] Merci pour ce témoignage.
[F#] Quelqu'un [Em] d'autre peut-être veut prendre la parole ?
Moi je veux bien.
Nous t'écoutons.
[C] Bonsoir, je m'appelle Mélanie.
Bonsoir Mélanie.
J'ai 26 ans et je suis [D] mélancolique aussi.
[B] Je suis de ces jeunes filles qui haïssent leur vie.
Artistes malgré moi, parce que les psy ont failli à leur [C] titre.
Depuis toujours le mal de l'encre me dérange.
L'amour me manque, me dérange.
Alors je chante [D] mes [B] cicatrices.
Jeunes filles vivent, ils les partent de l'exomile.
Plus exotique comme ma peinure.
_ Est-ce que cette thérapie de groupe vous a aidé à soigner votre mélancolisme ?
Franchement ça m'a fait du bien.
Le fait de voir que je n'étais pas tout seul.
Et le fait d'en parler en plus.
C'est vrai que ça m'a fait beaucoup, beaucoup de bien.
Vous avez compris pourquoi vous étiez tombé dans la mélancolie ?
Vous savez, le monde il est tellement fou.
Les gens n'ont plus de valeur.
[F#] _
Je vois beaucoup de gens autour de moi qui touchent le fond.
Et beaucoup de gens autour de moi qui n'ont plus rien à perdre.
Ça me fait peur tout ça.
Ça vous fait peur ?
Ça me fait vraiment peur.
Car il n'y a pas plus
Bienvenue à notre réunion hebdomadaire des [C] mélancoliques anonymes.
_ Réservons un [B] accueil particulièrement [E] chaleureux aux nouveaux pour qui [Em] ça n'a certainement pas été facile de venir jusqu'à nous.
_ [C] Nous allons débuter cette réunion par un témoignage.
[Am] Qui veut se lancer ?
Moi.
[D] Toi [E] ?
Eh bien nous t'écoutons.
Merci.
_ [Em] _ _ _ [C] Bonsoir je m'appelle [C] Saïd.
Bonsoir Saïd.
J'ai 27 ans et [D] je suis [B] mélancolique.
Suite ces artistes qui écrivent leur vie comme on laisse une dernière lettre sur une boîte de prose [C] à vide.
C'était très difficile pour moi de venir ici.
D'accepter ma [D] dépendance à la [B] mélancolie.
Le déclic a été de voir ma mère cracher en larmes tout ce qu'elle a bu de mes bouteilles à [C] la mer.
Je m'en veux de la voir si triste alors qu'elle n'a jamais été la larme [D] de mes [B] cicatrices, ni personne de ma [Em] famille d'ailleurs.
Mais leur tailleur est noir à chaque fois qu'ils écoutent mes [C] disques.
J'ai pris le risque de faire de la musique, d'étaler ma vie au public pour [D] soigner un [B] mal de vivre.
Je prends conscience de mon égoïsme quand je vois comment ils subissent le succès de [C] mes lyriques.
Je remplis mes verres de rimes mélancoliques et ma voix frise le coma [D] étilique sur [B] rythmique.
J'aime la pression qui mousse mes thèmes, un ifron qui s'empègue avec des pâques de [C] peine.
Car j'ai trouvé mon bonheur en chantant mes malheurs.
Réappris à rire à travers mes [D] pleurs.
Mais [Em] je réalise que je fais du mal à ceux que j'aime.
Depuis que je bois des verres [F#] de mélancolie pour être [C] moins triste.
Réappris à vivre en étant sous terre.
Retrouver mon cœur [D] après l'avoir [Em] eu en pierre.
Pour ma famille, je suis chez les mélancoliques [C] anonymes.
Au début je rappais pas pour en vivre.
On rappait tous dans un bloc autour d'un [D] poste pour le [B] délire.
Je partais en impro, j'enchaînais les mots.
J'allumais le mic et ma bouche était un [C] chalumeau.
Je taffais mes jeux de mots, je ne dormais plus.
Toutes mes nuits étaient blanches pour que mes feuilles [D] ne le soient [B] plus.
Je faisais rire mes potes grâce au petit Robert.
Mais tout a changé depuis qu'on m'a volé le rôle [C] de père.
J'ai eu mal au point de vouloir me couper les veines.
[E] Fallait me voir poser, je t'aime [D] à la haine.
[B] Fallait entendre ma mère [Em] pleurer toute la nuit.
[B] A cause des coutumes qu'ont poussé mon père à la [C] polygamie.
C'est vrai que je suis sorti de l'ombre.
Mais le monde est tellement stone que je ne pouvais [D] écrire que la [Em] colombe.
Plus tu grandis, moins tu souris.
Le temps soufflait [B] des prix, ces châteaux de sable qu'on avait [C] construits.
Vous savez, aujourd'hui [C] une femme m'a mis en cure.
Depuis j'ai moins de degrés dans [D] mon [B] écriture.
Je suis moins en [Em] état de tristesse.
Mais je fais toujours autant péter ce putain de mélancothèse.
[Am] Car j'ai trompé mon conneur en chantant mes malheurs.
Réappris à rire à travers mes [D] pleurs.
Mais je [Em] réalise que je fais du mal à ceux que j'aime.
Depuis que je bois des verres de mélancolie pour être pas [C] moins triste.
Réappris à vivre en étant [E] sous terre.
Retrouver mon coeur après [D] l'avoir eu [Em] en pierre.
Pour ma famille, je le suis.
[E] J'ai les mélancolies [C] canoniques. _ _
_ J'ai les [D] mélancolies [Em] canoniques. _ _
_ _ _ _ _ [C] Merci beaucoup Saïd.
[Am] Merci pour ce témoignage.
[F#] Quelqu'un [Em] d'autre peut-être veut prendre la parole ?
Moi je veux bien.
Nous t'écoutons.
[C] Bonsoir, je m'appelle Mélanie.
Bonsoir Mélanie.
J'ai 26 ans et je suis [D] mélancolique aussi.
[B] Je suis de ces jeunes filles qui haïssent leur vie.
Artistes malgré moi, parce que les psy ont failli à leur [C] titre.
Depuis toujours le mal de l'encre me dérange.
L'amour me manque, me dérange.
Alors je chante [D] mes [B] cicatrices.
Jeunes filles vivent, ils les partent de l'exomile.
Plus exotique comme ma peinure.
_ Est-ce que cette thérapie de groupe vous a aidé à soigner votre mélancolisme ?
Franchement ça m'a fait du bien.
Le fait de voir que je n'étais pas tout seul.
Et le fait d'en parler en plus.
C'est vrai que ça m'a fait beaucoup, beaucoup de bien.
Vous avez compris pourquoi vous étiez tombé dans la mélancolie ?
Vous savez, le monde il est tellement fou.
Les gens n'ont plus de valeur.
[F#] _
Je vois beaucoup de gens autour de moi qui touchent le fond.
Et beaucoup de gens autour de moi qui n'ont plus rien à perdre.
Ça me fait peur tout ça.
Ça vous fait peur ?
Ça me fait vraiment peur.
Car il n'y a pas plus