Chords for Leçon de piano n°15 : Le sec et le mouillé
Tempo:
94.5 bpm
Chords used:
C
Dm
Bb
F
A
Tuning:Standard Tuning (EADGBE)Capo:+0fret

Start Jamming...
Et [Bbm]
alors André, en musique, comment fait-on le sec et le mouillé ?
Bonne question Ilza !
Le sec [Ebm] et le mouillé.
Alors on va repartir de notre accord parfait [C] majeur, do mi sol do, et on va lui adjoindre
les tensions.
La première [Em] tension c'est la septième, la seconde tension ça va être [Em] la neuvième,
la troisième [D] tension la onzième et la quatrième [Dm] tension la [Am] treizième.
Ça veut dire quoi ?
Ça veut dire que en jouant toutes ces [E] notes espacées par [C] des
tierces, je fais ce qu'on appelle des extensions d'accords qui sont énormément utilisées
bien sûr dans le jazz.
Si je joue qu'avec les [F] accords majeurs à trois sons, [G] j'ai une musique [Am] comme ça assez
[F] simple [C] qui sonne un petit peu [Dm] comme [C] des quantiques on va dire.
Or tout le jazz va reposer sur l'utilisation des tensions mais d'une manière naturelle.
C'est-à-dire que quand on voit un accord de do majeur, au lieu de jouer do mi sol do,
un jazzman a plutôt tendance à avoir envie de jouer avec les notes qui frottent un petit
peu et qui font partie de cet accord avec les tensions.
[Em] [E]
Mais si je répartis ces tensions sur mon accord, là j'ai tout de suite une couleur
[Am]
[Abm] très [C] riche harmoniquement qui va me permettre
[Bb] de construire autour [F] de mes accords des enrichissements.
Alors on va essayer d'être un tout petit peu rationnel et d'être simple.
Si je joue mes tensions [Gm] dans [Dm]
le prolongement de mon accord, [C] c'est vachement harmonieux
et ça passe.
[Gm] [Bb] Là j'ai joué la septième, la neuvième, la onzième [Bb] et la treizième d'un accord [C] de
do septième et [Bb] [E] les couleurs [Dm] sont super agréables.
[F] Maintenant je vais relier le [C] tout en aigrenant l'arpège [E] et [Am] [F]
on va [C] dire que je suis dans
quelque chose [G] qui est assez sensuel.
Je [E] mets un pédale d'expression [C] et on va dire [Bb] que c'est agréable et humide.
[A] Maintenant si je suis sec, ça veut dire que je vais séparer les tensions de ma fondamentale
et je vais les jouer toutes seules en jouant sur des dissonances.
C'est-à-dire que là je joue la treizième, la septième et la [D] neuvième d'un [C] do.
[Bb] Et finalement l'accord va prendre son sens que quand je vais jouer la basse.
Mais l'idée c'est de rester un petit peu suspendu.
[C] [Dm] [A]
Et tout d'un coup cette rigidité, cette aridité, ce peu de notes [Dm] expriment beaucoup.
Puisqu'en jouant sur toutes les tensions, je joue sur la couleur de l'accord.
Et si j'enlève la fondamentale, je suis dans une certaine forme de mystère qui va
me [C] permettre beaucoup de liberté.
C'est-à-dire qu'autour de ma tonalité [A] de do, je vais pouvoir jouer en si bémol par
exemple, c'est-à-dire en une autre tonalité.
Là on rentre dans [Bb] quelque chose qui est assez complexe.
Puisqu'il y a des notions de superposition d'accords qui vont intervenir.
Ces superpositions d'accords, c'est finalement pour se rappeler.
En gros, si je joue un si [C] bémol sur un do, [G]
je joue toutes les tensions de l'accord [C] de do.
Et puis c'est plus facile pour m [Bb]'en rappeler.
[B] [C] Maintenant, [Dm] si je suis sec, je ne joue que sur les tensions.
[A] [Bbm]
[Eb] Et ça, c'était le jeu d'un certain pianiste qui s'appelait Thélonius Monk.
[Ebm] Il [Ebm] appuyait là où ça fait mal.
Et tout d'un coup, on a finalement tout un résumé harmonique avec très peu de notes.
Donc, quand on joue sec, on est obligé de se ramasser.
On est obligé de dire l'essentiel.
Et c'est, je dirais, c'est dire beaucoup avec peu de notes.
[Abm]
[Gm] Voilà, ça, c'est le jeu de Monk.
C'est-à-dire prendre la sixième, la septième et la [Dm] neuvième, par exemple, [Bb] et jouer [Db] sur les dissonances.
[Dm] Et insister en même temps, on enlève la pédale d'expression.
Donc, on est carrément dans quelque chose d'aride.
[Gbm]
[Bb] [Eb]
[Ab] [Eb] Et je joue sans arrêt sur les secondes, c'est-à-dire les secondes, ces deux notes qui se suivent et qui provoquent des dissonances.
Mais les dissonances, c'est ce qui fait un petit peu le sel, la saveur et les épices du [C] jazz.
Voilà donc un blues joué d'une manière [Am] sèche [F]
[A] [C]
[Dm] [F] [D]
[A] et [C] maintenant d'une manière plus humide.
[Dm] [F]
[Am] [C]
[F] [Bb]
[C] Sèche.
[G] [Ab] [Eb]
[Ab] [Bb] [Abm]
[C] [Dm] Et évidemment, nous avons besoin des deux pour que la musique vive.
Si je joue tout sec ou tout mouillé, ça ne va pas du tout.
Ce qui est chouette, c'est l'alternance des deux.
Après la pluie, [D] vient le beau temps.
[F] [Abm]
[C] [D] [Eb] [C]
France [D] Inter, les routes de la [A] musique.
André Manoukian.
alors André, en musique, comment fait-on le sec et le mouillé ?
Bonne question Ilza !
Le sec [Ebm] et le mouillé.
Alors on va repartir de notre accord parfait [C] majeur, do mi sol do, et on va lui adjoindre
les tensions.
La première [Em] tension c'est la septième, la seconde tension ça va être [Em] la neuvième,
la troisième [D] tension la onzième et la quatrième [Dm] tension la [Am] treizième.
Ça veut dire quoi ?
Ça veut dire que en jouant toutes ces [E] notes espacées par [C] des
tierces, je fais ce qu'on appelle des extensions d'accords qui sont énormément utilisées
bien sûr dans le jazz.
Si je joue qu'avec les [F] accords majeurs à trois sons, [G] j'ai une musique [Am] comme ça assez
[F] simple [C] qui sonne un petit peu [Dm] comme [C] des quantiques on va dire.
Or tout le jazz va reposer sur l'utilisation des tensions mais d'une manière naturelle.
C'est-à-dire que quand on voit un accord de do majeur, au lieu de jouer do mi sol do,
un jazzman a plutôt tendance à avoir envie de jouer avec les notes qui frottent un petit
peu et qui font partie de cet accord avec les tensions.
[Em] [E]
Mais si je répartis ces tensions sur mon accord, là j'ai tout de suite une couleur
[Am]
[Abm] très [C] riche harmoniquement qui va me permettre
[Bb] de construire autour [F] de mes accords des enrichissements.
Alors on va essayer d'être un tout petit peu rationnel et d'être simple.
Si je joue mes tensions [Gm] dans [Dm]
le prolongement de mon accord, [C] c'est vachement harmonieux
et ça passe.
[Gm] [Bb] Là j'ai joué la septième, la neuvième, la onzième [Bb] et la treizième d'un accord [C] de
do septième et [Bb] [E] les couleurs [Dm] sont super agréables.
[F] Maintenant je vais relier le [C] tout en aigrenant l'arpège [E] et [Am] [F]
on va [C] dire que je suis dans
quelque chose [G] qui est assez sensuel.
Je [E] mets un pédale d'expression [C] et on va dire [Bb] que c'est agréable et humide.
[A] Maintenant si je suis sec, ça veut dire que je vais séparer les tensions de ma fondamentale
et je vais les jouer toutes seules en jouant sur des dissonances.
C'est-à-dire que là je joue la treizième, la septième et la [D] neuvième d'un [C] do.
[Bb] Et finalement l'accord va prendre son sens que quand je vais jouer la basse.
Mais l'idée c'est de rester un petit peu suspendu.
[C] [Dm] [A]
Et tout d'un coup cette rigidité, cette aridité, ce peu de notes [Dm] expriment beaucoup.
Puisqu'en jouant sur toutes les tensions, je joue sur la couleur de l'accord.
Et si j'enlève la fondamentale, je suis dans une certaine forme de mystère qui va
me [C] permettre beaucoup de liberté.
C'est-à-dire qu'autour de ma tonalité [A] de do, je vais pouvoir jouer en si bémol par
exemple, c'est-à-dire en une autre tonalité.
Là on rentre dans [Bb] quelque chose qui est assez complexe.
Puisqu'il y a des notions de superposition d'accords qui vont intervenir.
Ces superpositions d'accords, c'est finalement pour se rappeler.
En gros, si je joue un si [C] bémol sur un do, [G]
je joue toutes les tensions de l'accord [C] de do.
Et puis c'est plus facile pour m [Bb]'en rappeler.
[B] [C] Maintenant, [Dm] si je suis sec, je ne joue que sur les tensions.
[A] [Bbm]
[Eb] Et ça, c'était le jeu d'un certain pianiste qui s'appelait Thélonius Monk.
[Ebm] Il [Ebm] appuyait là où ça fait mal.
Et tout d'un coup, on a finalement tout un résumé harmonique avec très peu de notes.
Donc, quand on joue sec, on est obligé de se ramasser.
On est obligé de dire l'essentiel.
Et c'est, je dirais, c'est dire beaucoup avec peu de notes.
[Abm]
[Gm] Voilà, ça, c'est le jeu de Monk.
C'est-à-dire prendre la sixième, la septième et la [Dm] neuvième, par exemple, [Bb] et jouer [Db] sur les dissonances.
[Dm] Et insister en même temps, on enlève la pédale d'expression.
Donc, on est carrément dans quelque chose d'aride.
[Gbm]
[Bb] [Eb]
[Ab] [Eb] Et je joue sans arrêt sur les secondes, c'est-à-dire les secondes, ces deux notes qui se suivent et qui provoquent des dissonances.
Mais les dissonances, c'est ce qui fait un petit peu le sel, la saveur et les épices du [C] jazz.
Voilà donc un blues joué d'une manière [Am] sèche [F]
[A] [C]
[Dm] [F] [D]
[A] et [C] maintenant d'une manière plus humide.
[Dm] [F]
[Am] [C]
[F] [Bb]
[C] Sèche.
[G] [Ab] [Eb]
[Ab] [Bb] [Abm]
[C] [Dm] Et évidemment, nous avons besoin des deux pour que la musique vive.
Si je joue tout sec ou tout mouillé, ça ne va pas du tout.
Ce qui est chouette, c'est l'alternance des deux.
Après la pluie, [D] vient le beau temps.
[F] [Abm]
[C] [D] [Eb] [C]
France [D] Inter, les routes de la [A] musique.
André Manoukian.
Key:
C
Dm
Bb
F
A
C
Dm
Bb
_ Et _ _ _ _ [Bbm]
alors André, en musique, comment fait-on le sec et le mouillé ?
Bonne question Ilza !
Le sec [Ebm] et le mouillé.
Alors on va repartir de notre accord parfait [C] majeur, do mi sol do, et on va lui adjoindre
les tensions. _
_ La première [Em] tension c'est la septième, la seconde tension ça va être [Em] la neuvième,
la troisième [D] tension la onzième et la quatrième [Dm] tension la [Am] treizième.
Ça veut dire quoi ?
Ça veut dire que en jouant _ toutes ces [E] notes espacées par [C] des
tierces, je fais ce qu'on appelle des extensions d'accords qui sont énormément utilisées
bien sûr dans le jazz.
Si je joue qu'avec les [F] accords majeurs à trois sons, [G] j'ai une musique [Am] comme ça assez
[F] simple [C] qui sonne un petit peu [Dm] comme [C] des quantiques on va dire.
Or tout le jazz va reposer sur l'utilisation des tensions mais d'une manière naturelle.
C'est-à-dire que quand on voit un accord de do majeur, au lieu de jouer do mi sol do,
un jazzman a plutôt tendance à avoir envie de jouer avec les notes qui frottent un petit
peu et qui font partie de cet accord avec les tensions.
_ [Em] _ _ _ [E] _
Mais si je répartis ces tensions sur mon accord, là j'ai tout de suite une couleur
[Am] _
[Abm] _ très [C] riche harmoniquement qui va me permettre _
[Bb] de construire autour [F] de mes accords des enrichissements.
Alors on va essayer d'être un tout petit peu rationnel et d'être simple.
Si je joue mes tensions [Gm] dans _ _ [Dm]
le prolongement de mon accord, [C] c'est vachement harmonieux
et ça passe. _
[Gm] _ _ [Bb] _ _ Là j'ai joué la septième, la neuvième, la onzième [Bb] et la treizième d'un accord [C] de
do septième et _ _ [Bb] _ _ [E] les couleurs [Dm] sont super agréables.
[F] Maintenant je vais relier le [C] tout en aigrenant l'arpège [E] et [Am] _ _ [F] _ _ _ _
on va [C] dire que je suis dans
quelque chose [G] qui est assez sensuel. _
_ Je [E] mets un pédale d'expression [C] et on va dire [Bb] que _ c'est agréable et humide.
[A] Maintenant si je suis sec, ça veut dire que je vais _ séparer les tensions de ma fondamentale
et je vais les jouer toutes seules en jouant sur des dissonances.
_ C'est-à-dire que là je joue la treizième, la septième et la [D] neuvième d'un [C] do.
[Bb] _ Et finalement l'accord va prendre son sens que quand je vais jouer la basse.
Mais l'idée c'est de rester un petit peu suspendu. _ _
[C] _ _ [Dm] _ _ _ [A] _ _
Et tout d'un coup cette rigidité, cette aridité, ce peu de notes [Dm] expriment beaucoup.
Puisqu'en jouant sur toutes les tensions, je joue sur la couleur de l'accord.
Et si j'enlève la fondamentale, je suis dans une certaine forme de mystère qui va
me [C] permettre beaucoup de liberté.
C'est-à-dire qu'autour de ma tonalité [A] de do, je vais pouvoir jouer en si bémol par
exemple, c'est-à-dire en une autre tonalité.
Là on rentre dans [Bb] quelque chose qui est assez complexe.
Puisqu'il y a des notions _ de superposition d'accords qui vont intervenir.
Ces superpositions d'accords, c'est finalement pour se rappeler.
En gros, si je joue un si [C] bémol sur un do, [G]
je joue toutes les tensions de l'accord [C] de do.
Et puis c'est plus facile pour m [Bb]'en rappeler.
_ [B] _ _ [C] Maintenant, [Dm] si je suis sec, je ne joue que sur les tensions.
[A] _ _ _ [Bbm] _
[Eb] _ _ Et ça, c'était le jeu d'un certain pianiste qui s'appelait Thélonius Monk.
_ [Ebm] _ Il [Ebm] appuyait là où ça fait mal.
Et tout d'un coup, on a finalement tout un résumé harmonique avec très peu de notes.
Donc, quand on joue sec, on est obligé de se ramasser.
On est obligé de dire l'essentiel.
Et c'est, je dirais, c'est dire beaucoup avec peu de notes.
_ _ _ _ _ _ [Abm] _ _
_ _ [Gm] _ _ _ Voilà, ça, c'est le jeu de Monk.
C'est-à-dire prendre la sixième, la septième et la [Dm] neuvième, par exemple, _ [Bb] et jouer [Db] sur les dissonances.
[Dm] Et insister en même temps, on enlève la pédale d'expression.
Donc, on est carrément dans quelque chose d'aride.
_ _ [Gbm] _
[Bb] _ _ _ _ [Eb] _ _ _ _
[Ab] _ _ _ [Eb] _ Et je joue sans arrêt sur les secondes, c'est-à-dire les secondes, ces deux notes qui se suivent et qui provoquent des dissonances.
Mais les dissonances, c'est ce qui fait un petit peu le sel, la saveur et les épices du [C] jazz.
Voilà donc un blues joué d'une manière [Am] sèche _ _ _ _ _ _ [F] _
_ [A] _ _ _ _ _ [C] _ _
[Dm] _ _ _ _ [F] _ _ _ [D] _
_ [A] _ et [C] maintenant d'une manière plus humide. _ _
[Dm] _ _ _ _ [F] _ _ _ _
_ [Am] _ _ _ [C] _ _ _ _
[F] _ _ _ _ _ _ _ [Bb] _
_ _ _ _ _ [C] Sèche. _
[G] _ _ _ [Ab] _ _ _ _ [Eb] _
_ [Ab] _ _ [Bb] _ _ [Abm] _ _ _
[C] _ _ _ _ _ [Dm] Et évidemment, nous avons besoin des deux pour que la musique vive.
Si je joue tout sec ou tout mouillé, ça ne va pas du tout.
Ce qui est chouette, c'est l'alternance des deux.
Après la pluie, [D] vient le beau temps. _
_ _ _ _ [F] _ _ [Abm] _ _
[C] _ [D] _ _ [Eb] _ _ [C] _ _
France [D] Inter, les routes de la [A] musique.
André Manoukian. _ _
alors André, en musique, comment fait-on le sec et le mouillé ?
Bonne question Ilza !
Le sec [Ebm] et le mouillé.
Alors on va repartir de notre accord parfait [C] majeur, do mi sol do, et on va lui adjoindre
les tensions. _
_ La première [Em] tension c'est la septième, la seconde tension ça va être [Em] la neuvième,
la troisième [D] tension la onzième et la quatrième [Dm] tension la [Am] treizième.
Ça veut dire quoi ?
Ça veut dire que en jouant _ toutes ces [E] notes espacées par [C] des
tierces, je fais ce qu'on appelle des extensions d'accords qui sont énormément utilisées
bien sûr dans le jazz.
Si je joue qu'avec les [F] accords majeurs à trois sons, [G] j'ai une musique [Am] comme ça assez
[F] simple [C] qui sonne un petit peu [Dm] comme [C] des quantiques on va dire.
Or tout le jazz va reposer sur l'utilisation des tensions mais d'une manière naturelle.
C'est-à-dire que quand on voit un accord de do majeur, au lieu de jouer do mi sol do,
un jazzman a plutôt tendance à avoir envie de jouer avec les notes qui frottent un petit
peu et qui font partie de cet accord avec les tensions.
_ [Em] _ _ _ [E] _
Mais si je répartis ces tensions sur mon accord, là j'ai tout de suite une couleur
[Am] _
[Abm] _ très [C] riche harmoniquement qui va me permettre _
[Bb] de construire autour [F] de mes accords des enrichissements.
Alors on va essayer d'être un tout petit peu rationnel et d'être simple.
Si je joue mes tensions [Gm] dans _ _ [Dm]
le prolongement de mon accord, [C] c'est vachement harmonieux
et ça passe. _
[Gm] _ _ [Bb] _ _ Là j'ai joué la septième, la neuvième, la onzième [Bb] et la treizième d'un accord [C] de
do septième et _ _ [Bb] _ _ [E] les couleurs [Dm] sont super agréables.
[F] Maintenant je vais relier le [C] tout en aigrenant l'arpège [E] et [Am] _ _ [F] _ _ _ _
on va [C] dire que je suis dans
quelque chose [G] qui est assez sensuel. _
_ Je [E] mets un pédale d'expression [C] et on va dire [Bb] que _ c'est agréable et humide.
[A] Maintenant si je suis sec, ça veut dire que je vais _ séparer les tensions de ma fondamentale
et je vais les jouer toutes seules en jouant sur des dissonances.
_ C'est-à-dire que là je joue la treizième, la septième et la [D] neuvième d'un [C] do.
[Bb] _ Et finalement l'accord va prendre son sens que quand je vais jouer la basse.
Mais l'idée c'est de rester un petit peu suspendu. _ _
[C] _ _ [Dm] _ _ _ [A] _ _
Et tout d'un coup cette rigidité, cette aridité, ce peu de notes [Dm] expriment beaucoup.
Puisqu'en jouant sur toutes les tensions, je joue sur la couleur de l'accord.
Et si j'enlève la fondamentale, je suis dans une certaine forme de mystère qui va
me [C] permettre beaucoup de liberté.
C'est-à-dire qu'autour de ma tonalité [A] de do, je vais pouvoir jouer en si bémol par
exemple, c'est-à-dire en une autre tonalité.
Là on rentre dans [Bb] quelque chose qui est assez complexe.
Puisqu'il y a des notions _ de superposition d'accords qui vont intervenir.
Ces superpositions d'accords, c'est finalement pour se rappeler.
En gros, si je joue un si [C] bémol sur un do, [G]
je joue toutes les tensions de l'accord [C] de do.
Et puis c'est plus facile pour m [Bb]'en rappeler.
_ [B] _ _ [C] Maintenant, [Dm] si je suis sec, je ne joue que sur les tensions.
[A] _ _ _ [Bbm] _
[Eb] _ _ Et ça, c'était le jeu d'un certain pianiste qui s'appelait Thélonius Monk.
_ [Ebm] _ Il [Ebm] appuyait là où ça fait mal.
Et tout d'un coup, on a finalement tout un résumé harmonique avec très peu de notes.
Donc, quand on joue sec, on est obligé de se ramasser.
On est obligé de dire l'essentiel.
Et c'est, je dirais, c'est dire beaucoup avec peu de notes.
_ _ _ _ _ _ [Abm] _ _
_ _ [Gm] _ _ _ Voilà, ça, c'est le jeu de Monk.
C'est-à-dire prendre la sixième, la septième et la [Dm] neuvième, par exemple, _ [Bb] et jouer [Db] sur les dissonances.
[Dm] Et insister en même temps, on enlève la pédale d'expression.
Donc, on est carrément dans quelque chose d'aride.
_ _ [Gbm] _
[Bb] _ _ _ _ [Eb] _ _ _ _
[Ab] _ _ _ [Eb] _ Et je joue sans arrêt sur les secondes, c'est-à-dire les secondes, ces deux notes qui se suivent et qui provoquent des dissonances.
Mais les dissonances, c'est ce qui fait un petit peu le sel, la saveur et les épices du [C] jazz.
Voilà donc un blues joué d'une manière [Am] sèche _ _ _ _ _ _ [F] _
_ [A] _ _ _ _ _ [C] _ _
[Dm] _ _ _ _ [F] _ _ _ [D] _
_ [A] _ et [C] maintenant d'une manière plus humide. _ _
[Dm] _ _ _ _ [F] _ _ _ _
_ [Am] _ _ _ [C] _ _ _ _
[F] _ _ _ _ _ _ _ [Bb] _
_ _ _ _ _ [C] Sèche. _
[G] _ _ _ [Ab] _ _ _ _ [Eb] _
_ [Ab] _ _ [Bb] _ _ [Abm] _ _ _
[C] _ _ _ _ _ [Dm] Et évidemment, nous avons besoin des deux pour que la musique vive.
Si je joue tout sec ou tout mouillé, ça ne va pas du tout.
Ce qui est chouette, c'est l'alternance des deux.
Après la pluie, [D] vient le beau temps. _
_ _ _ _ [F] _ _ [Abm] _ _
[C] _ [D] _ _ [Eb] _ _ [C] _ _
France [D] Inter, les routes de la [A] musique.
André Manoukian. _ _